Bandeau vue de l'entrée de Cléty
Bandeau vue de l'entrée de Cléty
Bandeau vue de l'entrée de Cléty

L'Histoire de Cléty

Petit village de plus de 700 habitants, répartis sur une superficie de 613 hectares, Cléty est situé au sud-est du canton de Lumbres auquel il appartient.

Étymologie

Le nom Cléty vient du latin « celtius » qui signifie le domaine du Celte. La proximité de l’ancienne chaussée Brunehaut laisse supposer une présence humaine sur le territoire actuel de Cléty dès l’époque gallo-romaine.

On voit apparaître, dans les écrits, le nom de Cléty au IXe siècle. Kilciacum faisait alors partie de la donation de Gontbert, faite à l’abbaye Saint Bertin en 827.

On retrouve le nom de Cléty au Xe siècle sous la graphie Kiltiacum, en 1016 sous le nom de Kiltaca, en 1139 sous celui de Kelti, en 1292 sous l’appellation de Cléty d’Amont qui, plus tard, par opposition, donnera Cléty d’Aval. Il y avait, en effet, à cette époque, deux seigneuries qui dépendaient de l’abbaye de Saint Bertin et des Noyelles.

Le nom actuel de Cléty apparaît en 1364. Longtemps annexe de Dohem, Cléty prend réellement son essor avec l’extraction des pierres.

Les carrières

C’est au Moyen Age que l’on ouvrit les carrières. Les pierres extraites servaient à la construction. Ainsi, l’église Saint-Léger fut bâtie avec ce matériau. On ne connaît pas la date de sa construction mais on sait que la tour supérieure de l’édifice fut érigée en 1662.

Les carrières abritèrent les populations lors des périodes troubles de l’Histoire. Ainsi, les Clétyciens y trouvèrent-ils sans doute refuge durant le siège d’Aire-sur-la Lys en 1710. Des Anglais durent s’y installer quelque temps en 1815, à l’issue des guerres napoléoniennes. En 1915, l’adjudant Séguin Devulder, du 7e régiment territorial cantonné à Bientques, explora les carrières de Cléty et releva, sur leurs parois, de nombreux graffitis ce qui lui permit d’en faire l’historique.

Un souterrain devait relier ces carrières à l’ancien château du comte de Sainte Aldegonde, détruit en 1750.

Le château

D'après les albums du duc Charles De Croÿ qui l'a dessiné, ce manoir féodal s'élevait à partir de la place actuelle en direction de l'école. Le grand corps de logis en pierre et couvert de tuiles était rectangulaire et s'élevait sur, au moins, deux étages ; il était cantonné de trois tourelles rondes coiffées en poivrière. Un chemin de ronde couronnait l'ensemble de la construction. D'après le procès-verbal dont l'original se trouve à la bibliothèque de Saint-Omer, la destruction du château du comte de Sainte-Aldegonde eut lieu en 1750.

Gravure du château de Cléty

C'est dans cette bâtisse que se déroula l'élection pour désigner le premier maire de Cléty.

Les moulins à vent

La rue du moulin relie la rue d’Herbelles à la route Nationale (D 928) en direction de Bientques. D’où vient son nom ? C’était la rue qui menait à l’ancien moulin à vent de Cléty, qui fut détruit au milieu du XIXe siècle.

Un premier moulin, dit Pasquin, dont on ne connaît pas l’emplacement tournait à Cléty. Il disparut durant la première moitié du XVIIIe siècle, la carte de Cassini (1750) ne signalant plus sa présence.

En 1773, le moulin de la rue du moulin fut édifié en face du bois du moulin, sur la droite de la rue en direction de Bientques, au lieu-dit les Roches par André Fournier, meunier exploitant un moulin à vent à Dohem. Il était en bois et monté sur pivot. D’après le registre de centièmes, Louis Hanne dont la famille originaire de Créquy et de Coupelle-Vieille venait de s’installer à Cléty en devint le propriétaire. Après Louis, décédé le 21 février 1828 à Cléty, son fils, Julien continua d’exploiter le moulin à blé dont le dernier propriétaire exploitant fut Henri Allouchery.

En effet, le 17 juillet 1842, le dernier moulin de Cléty fut détruit suite à un incendie. Le Mémorial Artésien de Saint-Omer rapporte, dans son édition du 23 juillet, les circonstances de cette destruction : « Un incendie a éclaté lundi dernier à Cléty. Le moulin de cette commune a été réduit en cendres. Un fumeur a, dit-on, été la cause de cet accident. Du feu, tombé d’une pipe sur une couverture de lit a produit l’incendie que nous signalons. La perte est évaluée à 6 000 francs. »

Ainsi, c’en était fini du temps des moulins à vent de Cléty !

Les guerres mondiales

Liste des noms gravés sur le monument aux morts Monument aux morts

De nos jours

Alors qu’il y a encore plusieurs dizaines d’années, la vocation agricole de notre commune était importante, elle a beaucoup diminué depuis. Les exploitations agricoles ont peu à peu disparu ; il n’en reste que quelques-unes alors qu’on en dénombrait 71 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cléty, pour une petite cité de 701 habitants, compte une dizaine d’artisans et commerçants.

Noms des rues et routes

Rue l’Abbé, rue d’Allongeville , rue du Bout d’Amont, rue du Centre, rue Enquin, rue Guérin, rue d’Herbelles, rue Liévin, rue Jean-Louis, route de Lumbres, rue de Madelon, rue Mathieu, rue du Meunier, rue du Moulin, rue(route) Nationale, Basse-Rue.

Lieux-dits

Bois d’Amont, Crau Arlau, Place de Cléty d’Aval, Bois des Avesnes, Croix Bardinot, Terre Bergue, Au Besoir, Sous le Bois de Bientques, Devant les Bois, Blanc Bois, Long Bois, Vallée Bouranne, Derrière les Cabarets, les Caillemins, le Bois des Carrières, les Carrières, Basse Cavée, Derrière le Château, Chaufour, Sous Cléty, Place de Cléty, Au Chemin d’Herbelles, les Ecouteries, les Feuillies, Sous les Feuillis, Au Chemin de la Chapelle Fiolet, le Flaque, le Val Gabaut, le(s) Champ(s) à Glaines, le Courtil Gueudin, la Longue Haie, les Houtelettes, Aux Dix Huit, Au Cavin du Val Jean, le Laux, le Martiotlé, les Monts, le Moulin, la Place, le Mont de Pierre, le Courtil Plemmecoq, les Pointes, le Camp le Prêtre, les Prières, le Ravin de la Queue du Rat, les Renards, les Roches, la Chapelle du Bon Secours, le Crau du Tanneur, les Rouges Terres, le Tieulot, le Creux des Tripes, les Vanneveaux, le Village, la Voie Dieu, à la Voie de Dohem.